Zettai Kyouran

C’est courant 2007 qu’a commencé la diffusion de l’anime qui est à la fois dénigré et adulé: Mahou Shoujo Lyrical Nanoha StrikerS. Je fais pour ma part partie du groupe des fervents adorateurs et cette review va être l’occasion d’expliquer pourquoi, bien que résumer plus de 2 ans de passion est une sacré paire de manches. Take off!

Mahou Shoujo Lyrical Nanoha StrikerS est la troisième saison de l’anime mettant en scène la la magicienne Nanoha Takamachi. La série est un spinoff de Triangle Heart, une série de jeux H et d’OAV. Nanoha y joue un rôle plus que mineur en tant que petite sœur d’un des héros. Complètement indépendant, Mahou Shoujo Lyrical Nanoha raconte comment la fillette de 9 ans découvre la magie ainsi que l’existence d’autres dimensions et affronte celle qui deviendra sa meilleur amie: Fate Testarossa. La seconde saison,  Mahou Shoujo Lyrical Nanoha A’s, oppose les deux magiciennes aux chevaliers d’Hayate Yagami. Encore une fois tout le monde devient ami et la saison s’achève sur les trois filles à l’âge de 15 ans. Nombre de fan de la série se mettent alors à rêver d’une suite avec leurs héroïnes favorites adultes. Leurs espoirs ont été entendus et Mahou Shoujo Lyrical Nanoha StrikerS voit le jours. La période avec des fillettes sauvant le monde a donc pris fin avec Nanoha, Fate et Hayate ayant atteint leur 19 ans.

L’histoire de cette troisième saison est des plus simples. Les trois amies se sont engagé dans l’armé protégeant les différentes dimensions. Hayate y crée une division ayant pour but de lutter contre les troubles causé par d’anciens artefacts magiques. Cette mission va devenir un affrontement contre un scientifique de génie, Jail Scaglietti, qui détourne un complot au sein de l’armé pour prendre en otage le monde/capital des dimensions administrées.

La 6e Division Mobile recrute donc quatre jeunes magiciens qui seront entrainés et supervisés par Nanoha, Fate, Hayate et ses chevaliers. Cette formation, qui s’étale sur une dizaine d’épisodes entrecoupée d’une mission, permet de voir le quotidien de ces nouveaux héros. C’est l’un des points qui fâche ceux qui attendaient de StrikerS la même chose que lors des premières saison à savoir de l’action explosive tout les deux épisodes. Par la suite les choses sérieuses commencent avec l’entré en scène des Numbers et de Vivio. Les premières sont douze cyborgs de combat conçus par Scaglietti pour mener à bien ses plants et disposent de capacité unique qui mettent à mal la 6e Division Mobile. Vivio est quand à elle une fillette retrouvé errante en ville. Elle trouve en Nanoha et Fate des mères. Il s’avère par la suite qu’elle est un clone d’un ancien roi créé encore un fois  par Scaglietti et qu’elle est la clef qui lui permettra d’utiliser un ancien  vaisseau surpuissant. La suite coule de source: Vivio est capturée, le vaisseau démarre, scène de guerre,  la 6e Division Mobile entre en jeu et fait le ménage. Les gentils gagnent et les méchants perdent.

Le scénario est donc correct mais n’est pas des plus original. Qui plus est on alterne visuellement entre le beau et, à quelque reprise, le moche. Alors pourquoi tant de passion?

L’une des forces de Mahou Shoujo Lyrical Nanoha StrikerS est de proposer un univers complexe mais cohérent bien qu’il tente le grand écart des genres. Ainsi la magie ne s’utilise qu’à travers des Devices à mi-chemin entre l’IA et le bâton de magicien. Ces systèmes au style très high-tech sont  alimentés par des cartouches qui se chargent automatiquement façon fusil à pompe. Des vaisseaux voyagent entre les dimensions et l’on croise des dragons comme des cyborgs. Les thèmes de la fantaisy et de la science fiction se mélangent donc comme nul part ailleurs. Énormément de petits détails viennent renforcer la crédibilité de cette univers comme par exemple les familiers qui rajeunissent au lieu de vieillirent. On y trouve même tout un système politique et religieux.

Les personnages profitent pleinement de cette richesse pour se démarquer les uns des autres. Leur grand nombre fait se fondre dans la masse Nanoha et Fate ce qui n’est pas du goût de tous mais c’est aussi la marque de la série que de prendre le précédent casting pour l’étoffer. Comme son nom l’indique Mahou Shoujo Lyrical Nanoha fait partie des anime de type magical girl et la majorité des personnages sont donc des filles. On n’a cependant pas l’impression d’être étouffé par le genre féminin et StrikerS joue la carte de l’égalité des sexes. J’ai appris à aimer tous les personnages principaux et je pourrais écrire un roman sur chacun d’entre eux. Je vais donc tenter de me limiter au strict minimum et ne parler que de ceux qui se démarquent le plus.

Les anciens personnages sont restés les mêmes, le poids des responsabilité en plus. Pour ce qui est des nouveaux on a de l’original.

Le style de combat en rollers de Subaru et Ginga a retenu mon attention. Elles sont spécialisées en close combat et sont capable de pallier l’incapacité de voler en créant des Wing Road.

Teana a pour elle d’être une tsundere avec deux pistolets dont elle peut se servir comme dagues. Déjà qu’être mage gunner ce n’est pas commun elle complète ses capacités par une magie d’illusion donnant lieu à de beaux retournements de situation.

Erio surprend par sa maturité et passe pour un chevalier servant qui n’a d’yeux que pour Caro. Bien qu’étant l’un des plus jeunes il se permet les poses les plus classieuses de l’anime.

Reinforce Zwei mène tout le monde de manière énergique. La voir s’exciter dans tout les sens est toujours amusant. Et puis on ne peut s’empêcher de se rappeler la charismatique première Reinforce.

Mais celles aux quel je me suis le plus attaché sont les Numbers. Douze sœurs en combinaison moulante avec chacune une capacité unique allant de manier un énorme canon à traverser la matière. Avec leur nom rappelant leur ordre de création elles ont toutes une personnalité différente et même inattendue pour des sujets de laboratoire.

Je regrette beaucoup le destin tragique de Due que l’on a pas assez vu avant sa mort.

L’une des autres caractéristiques de l’anime est l’ecchi et le yuri implicite et discret mais indéniablement présent. Ainsi on ne sait jamais vraiment si Nanoha aime Yuhno ou Fate et on se demande la même chose à l’égard de Subaru et Teana. Les transformations fessant apparaître les tenues de magiciens appelés Barrier Jacket sont aussi l’occasion de séquences de déshabillage dans un ecchi politiquement correct.

Les combats on un aspect stratégie de terrain avec un rôle spécifique pour chaque membre du groupe. L’action en elle même a toujours un minimum de tension qui fait que l’on sent que la moindre erreur est fatale. Il n’y a donc pas un écrasant rapport de force ce qui laisse la place aux attaques surprises, aux feintes et autres astuces. Certain enchainements sont même mémorables comme Teana affrontant trois Numbers.

Enfin, l’aspect ultime qui fait de Mahou Shoujo Lyrical Nanoha StrikerS un exelent anime est la présence d’une vrai fin. La situation de chaque protagoniste après l’affaire est donnée. Cela a une importance colossale pour un anime qui joue autant sur ses personnages secondaires, leur désirs et leur ambitions. On y gagne par la même occasion des bases solides pour une suite.

Côté musique les thèmes donnent un style à part entière à StrikerS et savent rendre certaines scènes vraiment impressionnantes.

On retrouve les mêmes chanteuses pour les génériques que pour les deux précédentes saisons à savoir Nana Mizuki pour les opening et Yukari Tamura pour les ending.

Le premier opening, SECRET AMBITION, est à l’image de la première partie de l’anime à savoir une présentation d’un nouvel univers et des personnages qui le compose.

Avec le deuxième on rentre dans les choses sérieuses. MASSIVE WONDERS est l’un de mes opening préférés tout genre confondu. Il annonce à la perfection la deuxième partie de l’anime. La chanson est plus violente que ses prédécesseurs. Ça virevolte et explose de tous côté. On sent que ça va exploser.

Les ending, Hoshizora no Spica et Beautiful Amulet, sont très agréables. Rien de particulier concernant la vidéo si ce n’est qu’on évite les habituels plans fixes lassant pour un rendu bien plus vivant.

On peut aussi noter que parmi les insert song il y a Pray qui est sans nul doute la meilleur chanson de  Nana Mizuki.

Au final c’est une alchimie difficile à expliquer entre tous ces éléments classiques et cet univers unique qui fait que Mahou Shoujo Lyrical Nanoha StrikerS se démarque et fait que je le tiens en si haute estime. Même si l’anime semble niais au premier abord il n’empêche que les personnages sont crédibles et que des sujets sérieux sont abordés comme l’adoption ou l’étique de l’expérimentation humaine. Le fait que l’heroic fantasy rencontre la science fiction fait que quiconque peut y trouver son compte. Certain vole, surfe, roule ou cour alors que d’autre snipe, font du close combat, invoque, lance des sorts ou tranche du sabre laser: il y en a pour les goûts de chacun. C’est surement ce qui fait que même à l’heure actuelle Mahou Shoujo Lyrical Nanoha soit toujours d’actualité.

Des suites ont vu le jour en suivant le même schéma laissant de la place aux nouveaux venus. Chose original la suite directe est un Drama CD: Mahou Shoujo Lyrical Nanoha StrikerS Sound Stage X que l’on raccourcie en SSX. Se Drama CD a son importance puisque qu’il introduit un autre personnage qui a une place centrale dans l’un des deux mangas qui forment la quatrième saison. Car une autre particularité de la série est qu’elle se poursuit à présent sous forme papier. Si il est encore trop tôt pour savoir vers quoi va s’orienter Mahou Senki Lyrical Nanoha Force on sait déjà que Vivio et les Numbers ont les premiers rôles dans Mahou Shoujo Lyrical Nanoha ViVid.

Ce bulletin a été publié le Dimanche 20 septembre 2009 13 h 58 min et est classé dans Anime&Manga, Critique, Review Vous pouvez suivre les réponses à ce bulletin avec le fil RSS 2.0. Les commentaires et les pings ne sont plus admis.